Les plantes sont odorantes pour assurer leur survie, soit en favorisant leur reproduction, soit en se protégeant de leur environnement.
Leur parfum est issu de composés odorants volatils formés à base de lipides ou de glucides. Ces molécules sont produites principalement sur les pièces florales mais aussi parfois dans les autres organes de la plante (tiges, feuilles, racines, écorces).
La coévolution des plantes à fleurs et des insectes a favorisé les espèces les plus attractives pour les pollinisateurs.
Des parfums pour tous les goûts :
- subtils mais inodores pour l’homme : c’est le cas pour l’orchidée bourdon (Ophrys fusiflora) qui imite la phéromone sexuelle de la femelle bourdon pour attirer le mâle dans la fleur.
- Suaves et entêtants comme pour le lys des jardins (Lilium longiflorum)
- Nauséabonds, comme pour la serpentaire commune (Dracunculus vulgaris), cette cousine de l’arum blanc (Zantedeschia aethiopica) qui imite la viande en décomposition pour attirer les mouches dans sa fleur et disséminer son pollen.
Chaque famille de plante a ainsi développé une stratégie pour attirer un cortège de pollinisateurs, abeilles, mouches, papillons mais aussi les oiseaux ou chauves-souris.
Qui était le premier ? le parfum ou le pollinisateur ? Seule la première fleur, il y a 125 millions d’années, pourrait nous le dire !
Les végétaux développent aussi des capacités pour se protéger des agressions de leur environnement, les substances aromatiques ont des vertus pour repousser les parasites et protéger de certaines maladies grâce à des molécules répulsives, antifongiques, antivirales et antibactériennes.
Les substances volatiles peuvent aussi permettre aux végétaux de communiquer entre eux.
C’est le procédé d’un d’acacia d’Afrique du Sud (Acacia nigrescens) qui émet une molécule volatile en guise de message d’alerte, ceci en quelques minutes, lorsque ses feuilles sont broutées par une antilope, le Koudou. La teneur en tanin des arbres « informés » augmente rendant les feuilles indigestes pour les animaux.
