Les fleurs ont évolué dans leur environnement avec différentes couleurs et formes, certaines en sont même venues à ressembler à des figures reconnaissables, comme certains animaux.
D’une part, elles ont attiré l’attention de l’homme qui les utilise et les cultive pour l’ornementation (art floral, massifs…) ainsi que pour leurs odeurs, pigments, alimentation. Des expériences chimiques sur la génétique florale ont été pratiquées afin de sélectionner les plantes les plus attrayantes dans le cadre des activités humaines. Il s’agit de cultivars créés par les expérimentations scientifiques.
D’autre part, et ce depuis l’apparition des plantes à fleurs, celles-ci ont co-évolué avec les insectes. La co-évolution entre plantes et insectes correspond au fait que chacun évolue en fonction de l’autre pour pouvoir continuer à vivre, malgré différentes contraintes environnementales. L’évolution des plantes et de ces animaux peut être très spécifique, allant jusqu’à conditionner la survie de certaines espèces. (Ex : les orchidées du genre Ophrys ne produisent pas de nectar, mais sont pollinisées par des mâles d'abeilles solitaires dont elles imitent la phéromone sexuelle)
En effet, les fleurs attirent et utilisent les pollinisateurs afin de pouvoir fabriquer des fruits et graines par divers moyens : fragrance, forme, couleurs …. Précisons que les insectes ne voient pas les couleurs de la même manière que l’homme ; ceux-ci ne distinguent que 3 couleurs : le jaune, le violet / bleu et l’ultraviolet, ce qui explique pourquoi bon nombre de fleurs sauvages sont jaunes ( Bouton d’or, Pissenlit, Molène, Coucou…) ou bleues (Bleuet, Bugle, Sauges, Vipérine, Centaurée…)
Plus étonnant, les insectes voient sur les fleurs, des motifs, des stries, des tâches invisibles à l’œil humain car elles sont ultraviolettes. Ces tâches et lignes servent de guide aux insectes pour atterrir au plus près des nectaires. Ces nectaires sont destinés à alimenter l’insecte et l’attirer au plus près de certaines parties de la fleur, essentielles à sa reproduction : les étamines contenant aux extrémités du pollen et le pistil recevant ce pollen. Ainsi, le pollen se dépose accidentellement le plus souvent sur les insectes qui, volant de fleurs en fleurs, le disséminent lorsqu’il se déposera sur le pistil.
